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Catastrophe au poulailler

Jaune s'est envolée par-dessus la clôture, (1m50 quand même), ce n'était pas la première fois mais cette fois je n'étais pas là et la personne qui est venue fermer leur abri pour la nuit ne s'est pas rendu compte de son absence et au matin seules quelques plumes dans le champ d'à côté nous ont dit que Goupil était sorti du bois....Violette est morte, sans doute d'avoir voulu déguster un mulot non comestible; il y a en a plein le grenier cette année et j'ai du mettre des appâts car ils dévorent tout...
Violette était la préférée de mon petit fils Vivien, qui pouvait passer tout un dimanche avec Violette dans les bras !!!!!
Et ce matin Orange était raide morte dans la petite cabane mais bon, Orange était une vieille mamie et on le sait bien les vieilles mamies, un jour ou l'autre ça s'en va..... Tout ça en quinze jours....
Tenez bon les quatre qui restent :
Verte, Rouge, Bleue et Grise.

Je vous raconte la maladie de Grise :
Un beau jour, pas si beau que ça, elle s'est mise à perdre ses plumes de façon très excessive et puis elle a cessé petit à petit de s'alimenter, elle est devenue toute maigre, toute pâle, (je parle de la crête bien sûr) et enfin immobile mais pas morte.
Que faire? A la campagne on ne va pas voir le vétérinaire pour une poule, c'est bon pour les gens des villes ça ! Et moi, même si j'ai été pendant toute ma vie active "de la ville" je suis de la campagne.
Mais.... Voilà c'est plus fort que moi, je les aime mes poules.....
Comme je ne voulais pas qu'elle se fasse bousculer par les autres, parce que même poule on a le droit de mourir tranquille, je l'ai sortie de l'enclos, amenée derrière et posée dans un coin et tous les matins je lui ai proposée à boire et à manger, sans résultat pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que je lui attrape des grosses sauterelles ou épiphygères et là, l'appétit est revenu tout doucement.
1, 5, 10, 30 épiphygères !!!!
Mais Grise ne se déplaçait toujours pas... Un jour elle a fait deux pas, le lendemain trois, puis quatre etc.... etc.... Et un matin, quand je me suis levée, Grise était revenue devant la porte de l'enclos de ses copines.
Elle savait qu'elle était guérie, elle rentrait chez elle.
C'est bête hein mais j'ai pleuré.

Voilà, ce n'est pas simple quand on est fille de paysan et pas forcément végétarienne, de trouver l'équilibre entre sensibilité, sensiblerie et raison, amour et respect des animaux.

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